Les cimetières, de sombres lieux de profit

Eh oui, vous avez bien lu, nous parlons bien ici d’investir dans les cimetières. Et non, il ne s’agit pas d’une sinistre blague. Saviez-vous que l’immobilier funéraire est, malgré ses apparences lugubres, un secteur économique en pleine expansion ? C’est en effet un investissement qui peut se révéler particulièrement lucratif.

Mais pourquoi cette étrange tendance ? Simplement parce que le besoin de lieux d’inhumation ne cesse de croitre avec l’accroissement de la population. L’espace devient un bien précieux et rare dans nos villes surpeuplées, même après la mort.

Les dessous de l’investissement funéraire

Mais concrètement, comment ça marche ? L’immobilier funéraire fonctionne un peu à la manière de l’immobilier résidentiel, c’est-à-dire que vous achetez les droits d’usage d’une parcelle de terrain. On parle ici de concession, sur laquelle peuvent être inhumés des défunts.

Chaque concession a une durée fixe, généralement de 15 à 50 ans et peut être renouvelée. Et là réside l’une des spécificités économiques de l’investissement funéraire : une concession peut être revendue, même si elle a déjà été utilisée. Un détail qui a son importance lorsqu’on se lance dans ce type d’investissement.

Comment se lancer dans l’immobilier funéraire: conseils et témoignages.

Maintenant que vous avez une idée plus précise de la logique économique derrière l’immobilier funéraire, vous vous demandez peut-être comment vous lancer. C’est normal, ce n’est pas un secteur dans lequel on entreprend sans un minimum de préparation.

Premièrement, il faut être conscient que c’est un marché très réglementé. Chaque commune a ses propres règles concernant les inhumations et les concessions, il est donc impératif de se renseigner minutieusement avant d’investir.

Deuxièmement, même si la rentabilité potentielle est importante, elle n’est pas garantie. Les prix varient énormément d’un cimetière à l’autre, et la revente n’est pas toujours facile. Un certain nombre d’investisseurs ont fait les frais de ces fluctuations.

Pour conclure, investir dans les cimetières n’est pas une décision à prendre à la légère. Les enjeux éthiques et moraux sont également à considérer. Il s’agit en effet de gérer un espace qui revêt un caractère sacré pour beaucoup de personnes. C’est une responsabilité qui, au-delà des bénéfices financiers qu’elle peut générer, demande un certain respect et une certaine délicatesse.

En 2018, l’Association Française d’Information Funéraire a estimé à plus de 200 000 le nombre de concessions disponibles à la vente dans les cimetières français. Il semble donc que le marché a encore de beaux jours devant lui. Mais gare à ceux qui voudraient s’engager dans cette voie sans en mesurer tous les aspects. Comme pour tout investissement, il convient d’agir avec prudence et discernement.

Selon une étude réalisée par le Conseil Economique, Social et Environnemental, le marché du funéraire en France représente près de 2,5 milliards d’euros par an. Un chiffre qui a de quoi donner le tournis. En somme, l’immobilier funéraire est sans conteste un secteur à explorer pour ceux qui cherchent des investissements sortant de l’ordinaire.